MANGROVE. Exposición en Le Marsellois, Port Vieux-Marseille. Sep.22

25 juillet 2011

Je n’avais pas vu Ivan depuis quelques années, voire plus. Un jour, il est arrivé chez moi, comme un être ayant été rendu à la vie et ayant subi une renaissance, car il semblait avoir atteint une nouvelle étape de sa vie, tant il était rempli de vitalité et de lumière. Il avait avec lui une nouvelle série de photos sur la Mangrove. Je connaissais un autre Ivan, plutôt chaotique, et sa photographie reflétait ce même état d’esprit : les gens de la rue, la réalité crue des nuits froides…

Cela a été très intéressant pour moi, de découvrir ce chaos éloigné de l’être humain, dans la nature. Dans ses images sur la Mangrove, Ivan Garcés parvient à transmettre ce sentiment passé de désordre en l’envisageant comme une renaissance. Les lumières et les ombres sont très marquées. La polarité est évidente : les angles formées par les racines et par les branches poussent en toute liberté, marquant un contraste avec les troncs, solidement plantés. La fluidité de l’eau, contre la tranquillité de l’arbre. Les espaces densément remplis de branches, contre le vide que l’on peut voir à travers celles-ci.

Le style d’Ivan Garcés provient de son âme, il est comme une fleur de lotus, qui parvient à nous faire voir, non seulement la substance de ces lieux si magnifiquement photographiés, mais aussi l’essence même du photographe.

Lorena Cordero

Je me rappelle mon premier voyage au nord de l’Equateur, à la province d’Esmeraldas. Je m’y étais rendu par voie terrestre, et au fur et à mesure que je m’approchais de ma destination, je pénétrais peu à peu dans un lieu magique, dont la végétation, les paysages et les arômes changeaient rapidement.

L’exubérance de cet endroit m’impressionnait profondément.

Des années plus tard, en me rendant vers la zone la plus éloignée et la plus isolée de la région, la mangrove de Bolivar, se situant à la frontière de la Colombie, cette sensation que je ressentais dans mon enfance me revint, m’envahissant de magie.

Cela me remplit d’une émotion indescriptible, comme si j’étais témoin de la réalité dans la genèse des choses.

En ce lieu mouvant, régi par les marées, le rythme de l’océan, l’exercice du vent et de la chaleur constante, situé le long des rivières et des recoins formés par les îles et les broussailles vertes de la végétation, vit un peuple ancestral; ils se nourrissent, commercent, mangent, nagent, parlent et jouent à la frontière entre la terre et la mer, à la limite du connu et de l’inconnu, entre l’histoire réelle et les milliers d’histoires imaginaires qui tissent la cosmogonie du lieu.

Berceau de cultures ancestrales et précolombiennes, la mangrove accueille à présent cette culture d’origine africaine qui s’intègre intimement dans cet environnement sauvage.

J’invite le public, par le biais de mes photos, à pénétrer ce paysage fait de magie, de rythmes, de rites et de jeux, afin qu’il puisse, tout comme moi, se laisser surprendre par cet étonnement qui m’a envahi dans mon enfance et qui continue à parcourir mon corps et mon âme chaque fois que je retourne à la Mangrove.

Sr. Embajador de Ecuador en Francia Carlos Játiva,
Sr. Cónsul Honorario de Ecuador en Marsella Henry Rouxalzais
Sr. Agregado Cultural de la Embajada de Ecuador Ramiro Noriega
Representantes de Eurocopter
Estimados asistentes

Debo empezar diciendo que me apena muchisimo no estar presente esta tarde con ustedes.
Es una tarde especial para mí, pues esta es mi primera exposición individual en Marsella, en Francia, en Europa.
Es significativo tambien que se realice en un barco, donde la unidad entre el tema  de las fotos y lugar donde se exponen es el agua.
Los pueblos del manglar, asi como Marsella, son pueblos del mar.
Estos días,estas semanas y meses, al ver y revisar una y otra vez las fotografías preparando la exhibición no pude dejar de notar que, a más de tener paisajes y gentes capturados por un momento en estas imágenes, hay tambien algunas metáforas. Metáforas con cosas y asuntos del corazón.
No soy el indicado para sugerirles o darles indicaciones y pautas de cómo interpretar o ver esta exhibicion.
Sin embargo, puedo contarles lo que yo siento a mis 47 años y ver estas fotos.
Por ejemplo contarles que grandes sentimientos, fuertes y  con raices en mi corazón, han caído tras los años, como los grandes árboles que han caido en estas fotos, y que yacen en la arena como viejos esqueletos. Han caído como muchos de los sueños que tuve alguna vez.
Siento también, que mi ser es indescifrable, cada vez me conozco menos y mi vida es como un puente que conduce al misterio, al igual que los puentes y caminos que veran en estas fotos.
Los hechos y las ideas, las explicaciones y recuerdos son una maraña, un enredo de raices, ramas y hojas que hacen imposible saber que ocurrio realmente o no a lo largo de mi vida y que es lo que me invento.
Pero a pesar de todo esto o gracias a ello, tambien es posible seguir adelante y tener nuevos y grandes sentimientos, nuevos destinos y caminos, nuevas y brillantes visiones y propuestas que se nutren de lo caído. Tener musica, cantos, juegos, y ante todo: FÉ.
Quiero que estas palabras lleguen a ustedes junto con las imágenes que les he presentado.
Hasta la vista, estimados amigos.